Le prix d'un safari au Botswana
Le Botswana est un voyage cher : pourquoi un tel budget ?
C’est une constatation que l’on fait d’emblée en regardant les circuits types de la destination : le budget minimum pour partir en safari au Botswana tourne autour de 5000 CHF par personne, pour 1 semaine en lodge. Alors oui, le « ticket d’entrée » est élevé, mais il y a à cela de nombreuses raisons.
Cela correspond tout d’abord à une stratégie claire du gouvernement : un développement qualitatif, avec un nombre restreint de visiteurs, pour avoir un impact le plus faible possible sur l’environnement.
Une faible densité de touristes
Les restrictions concernant les autorisations en nombre de lits pour chaque lodge sont beaucoup plus strictes que dans la plupart des autres pays de safaris. Cela implique qu'un camp, qui ne peut accueillir que peu de personnes et n'a le droit de mettre en service qu'un nombre restreint de véhicules doit, pour couvrir ses frais, faire le choix de prix élevés.
Il n'y a que dans la zone de Kasane, près du Parc national de Chobe, que vous trouverez de grands lodges avec plusieurs dizaines de chambres, ailleurs la norme est de 6 à 12 chambres ou tentes.
De nombreuses concessions privées
Une grande part des terres du Botswana est allouée en concessions privées à des opérateurs de safaris qui payent des loyers élevés. Bien sûr, cela assure aux visiteurs une expérience exclusive, mais les prix sont automatiquement majorés d'autant.
Dans les concessions privées, seuls les véhicules des lodges construits sur la concession sont autorisés à circuler. En contrepartie, ils peuvent sortir des pistes et rouler de nuit.
Des normes de construction strictes
Le gouvernement impose aux opérateurs de construire des camps ou lodges qu'ils peuvent démonter entièrement, sans laisser aucune trace, à la fin de leur bail. Ils ne doivent utiliser que des matériaux naturels et des sources d'énergie propre comme l'électricité solaire. Tout ceci a un impact important, notamment sur les frais d'entretien. Mais au Botswana, vous n'aurez jamais sur vos photos d'animaux ou de paysage une ligne électrique qui vient tout gâcher !
Des déplacements coûteux et compliqués
Afin de limiter volontairement les déplacements dans les zones allouées aux animaux, aucune route n'y a été construite. Mais cela implique des contraintes majeures :
- L'avion sera votre principal moyen de déplacement d'un lodge à l'autre, le fameux flying-safari, essence même du safari en Afrique
- Tout l'approvisionnement des lodges est acheminé par avion, ainsi que l'évacuation des déchets.
- Il faut prévoir des équipes de remplacement car le personnel fait des rotations : plusieurs semaines de travail continu, suivies d'un repos de plusieurs semaines. Il n'y a aucun village à proximité et le moindre imprévu, comme une visite chez le docteur, implique un déplacement en avion et une absence de 1 ou plusieurs jours.
- Il faut prévoir à l'avance de nombreuses pièces de rechange afin de pouvoir réparer rapidement véhicules de safaris, réfrigérateurs ou autres équipements. Les équipes sur place doivent également avoir les compétences minimales pour effectuer les réparations.
Le pari du développement durable
Le Bostwana a fait le pari du futur, le pari d'un développement durable avec une pression limitée sur l'environnement, et une gestion raisonnée du développement touristique.
C'est très certainement le meilleur choix pour assurer une expérience unique dans une nature intacte, mais cela a un prix…